Le Capitaine Philippe de Brion « blessé de l’ACR »
-2 °c en plein champ ne laisse plus de place au doute. Cette fois-ci, l’hiver est bien là !
Petit contingent certes, mais cela ne refroidit pas 7 ACRos présents à 8h30 sur la place du marché.
Nos 2 orphelins Jacques et Denis (l’explication de texte se fera dimanche prochain pour les petits nouveaux), Serge, Jérôme, Fabien E, Philippe de B. et moi-même. L’idée est de rouler 3 heures sans trop de dénivelé pour ne pas se geler dans les descentes.
On part direction Orgon, pour revenir du côté de Frigolet.
La visibilité est nulle sur la grande route de Chato avec un soleil levant très bas sur l’horizon ; ajoutées à cela quelques nappes de brouillard, nous préférons l’éviter avant qu’un véhicule nous fauche par l’arrière. Juste après le giratoire de la croix rouge, nous rejoignons Noves par les petites routes du Stax. Ça a le mérite non seulement de démarrer en douceur et, de surcroît, favoriser les discussions… avec Philippe de B. en particulier. Je me sens obligé de vous le présenter aujourd’hui, le destin en a décidé ainsi (vous comprendrez dans un instant) mais personnellement j’aurai attendu une sortie encore plus froide, beaucoup plus longue, et très exigeante pour coller parfaitement au personnage. Il roule déjà depuis septembre avec les ACRos du dimanche et s’est rapidement intégré au groupe. Doté d’une excellente condition physique, il n’a jamais été mis en difficulté le dimanche. Ancien officié dans les chasseurs Alpins, instructeur en haute montagne, ce jeune quinqua est riche d’une histoire passionnante…
Cabannes, toujours par les chemins vicinaux. Puis nous rejoignons la grande route de Cavaillon.
L’allure est soutenue mais loin d’être à bloc. Je ne participe pas aux relais, ils sont gentiment pris par Fabien et Philippe. Notre attention est moindre que sur les petites routes. Cette fois les nappes de brouillard sont beaucoup plus épaisses. Nous connaissons tous cette route interminable et monotone, j’ai même tendance à m’endormir. Philippe roule en tête à 36/37, change ses mains de position, légèrement déséquilibré, il descend sur le bas-côté de la route. Manque de chance, à cet endroit le bas-côté est plein de boue, il manque d’adhérence pour remonter sur la route, la chute est inévitable. Il emporte dans sa chute Fabien juste derrière, je suis en 3 ème position, les évite in extremis ! Le bruit est effrayant, et la crainte toujours immense tant que tu ne t’es pas retourné.
Finalement, ils se sont relevés avant même que je m’arrête. Fabien n’a absolument rien. Quant à Philippe, il s’en tire avec une belle pizza au genou et des vêtements déchirés (un grand merci au casque qui a bien tapé) !
Plus de peur que de mal, nous reprenons nos esprits et pouvons poursuivre la route direction Orgon.
Dans la chute le Garmin de Philippe a lancé une alerte à sa moitié. Inquiète elle le rappelle pour être rassurée. Petit message personnel : « nous décidons ce matin à l’unanimité, et ce afin d’éviter d’inquiéter nos compagnes, d’enregistrer dans tous nos Garmin en cas d’appel de détresse le portable de Roger ! » (Rires).
La fin du parcours se déroule heureusement sans incidence :
Eygalières, Romanin, les arènes de Saint Rémy, le Grès, Tarascon, puis les lacets de Frigolet.
76 km, 27 km /h de moyenne, et Mon Capitaine de Brion heureux de réintégrer son camp de base avec seulement quelques blessures civiles sans gravité.
Olivier MM