Sortie du dimanche 21 novembre 2021

Quand on prend le temps de s’arrêter, les yeux clairs des Ginoux attirent l’attention de jeunes arlésiennes …

Une équipe dissidente préférant faire du VTT, ce n’était  pas l’affluence des grands jours au départ de la place du marché : les 2 Ginoux, Nico l’écureuil et moi. Certes le temps est humide mais le simple fait que le mistral ait calé nous réjouit tous les 4.

En souvenir de notre regretté Jérôme qui nous poste régulièrement des photos « du Paradis » (pas les cieux mais l’île), nous décidons de rouler vers son enfance…

Les palunettes, Maillane, Graveson. Denis nous invite déjà à nous arrêter pour prendre un café chez lui. On refuse une première fois, de crainte de prendre froid en sortant, mais l’invitation est tellement

chaleureuse…En arrivant, nous interrompons (à mon grand regret)  4 notes de piano qui s’échappèrent de la maison : Ghislaine (l’épouse de Denis) préférant nous offrir d’excellentes galettes espagnoles pour accompagner notre café que de jouer pour des cyclistes !

Le grès, Fontvieille. Je me dégourdis les cuisses dans la montée du moulin, les sensations reviennent doucement.

Le Château de Barbegal, puis à droite direction pont de Crau. La route est légèrement en balcon avec une vue dominante sur la plaine d’Arles. Devant plusieurs hectares de jeunes plants d’amandiers de l’année (ça c’est l’avantage de rouler avec les Ginoux) 2 millénaires nous contemplent, de la cité antique en passant par l’abbaye de Montmajour, jusqu’à la tour LUMA de l’architecte Frank Gehry.

Traversée d’Arles, son théâtre (pas l’antique, celui du XIX ème), la belle façade des nouvelles galeries, le pont de trinquetaille, et enfin l’ancien pont suspendu début XIXème sur le petit Rhône.

La pause casse-croûte s’impose. Alors que je relate les exploits de Jérôme (ado), qui sautait de ce pont …de nuit, une « jeune » joggeuse Arlésienne s’arrête à notre hauteur pour engager la conversation.
A moins de temps qu’il en faut pour le dire, sans doute charmée par les yeux des Ginoux, elle commence tout d’abord à caresser l’épaule de Denis pour ensuite poser sa main sur la cuisse de Jacques en observant incrédule sa selle Proust. Je passe les détails sur son intimité qu’elle commence à dévoiler (dans la conversation).

Sérieux, en saluant l’Arlésienne, nos Ginoux reprennent la route encore tout étonnés par cette rencontre.

Retour par Fourques et Beaucaire, Nico prend un petit relais d’une dizaine de kilomètres qu’on n’a pas voulu interrompre.

Tarascon, et Frigolet par Boulbon et 80 km au compteur. On se sépare dans la Montagnette, Denis prenant la direction de l’abbaye, l’esprit encore attendri par cette rencontre inattendue.

Olivier MM